Un peu d'histoire :

Les premiers Moth apparurent aux Etats-Unis en 1929, avec leurs règles à restrictions. Les premiers bateaux avaient une forme de scow, à bouchains vifs. Leurs performances étaient déjà étonnantes pour l‘époque. Le succès obligea à la création de l’International Moth Class Association en 1935.

Mais en Australie, trois bateaux de 11 pieds de longueur furent construits en 1928, 1929 et 1930 pour former l’ « Interloch class ». En 1933, à la découverte de leurs cousins américains, les Aussies adoptèrent le nom de Moth, en dépit de règles de jauge lointaines puisque seules les longueurs de coque sont identiques !

Les Français s’approprièrent le Moth dès 1936, mais la série se développa durant la guerre pour devenir, dès la fin des années 1950, la classe de solitaires la plus nombreuse. D’autres Européens emboîtèrent le pas des Français, particulièrement les Suisses. Ce développement intense fut aussi la cause d’un « schisme » provoqué par de nombreux coureurs qui avaient du mal à suivre les concepteurs de formes nouvelles. Ainsi apparut le monotype « Europe » qui fit perdre beaucoup de vigueur aux Moth à restrictions. En 1971, pour répondre à cet état de fait, les Européens et Américains ouvrirent l’IMCA aux Australiens en adoptant leur jauge plus libérale (largeur de 2.25m, poids libre, et voile de 8 m2 moins réglementée).

Dès lors, les bateaux et leurs techniques de construction n'ont cesse d'évoluer : coque et ailes en carbone avec voiles à cambers, issues de la technologie planche a voile, foil sur le safran pour contrer l'enfournement, tout est prétexte à la performance. La largeur de la coque se situe aux alentours de 30cm et le poids du bateau complet entre 30 et 35 kg.

Le principal développement actuel se situe au niveau du foil sur la dérive , et les essais sont plus que concluants comme le montre la photo,

avec toutefois une reserve sur les parcours en regate.